26 janvier 2005

Je suis un vilain garçon, je le confesse... Il faudrait que je suive un peu plus attentivement ma prof d'analyse financière - d'autant plus qu'elle est excellente! -, mais je me sens un peu coupable de ne pas vous avoir parlé, qui que vous soyez, ces derniers temps.

C'est que j'ai décidé de passer à la vitesse grand V et de terminer mon MBA plus vite que prévu. Trois cours à la fois, quand on travaille à temps (très) plein, c'est assez exigeant! Mais c'est passionnant. Vraiment. Au point de me donner le goût de poursuivre au doctorat!

Remarquez, je me suis toujours dit, dès mon premier semestre à McGill, il y a près de 20 ans, que je ferais un doctorat et que j'enseignerais à l'université. La seule question, c'était de savoir dans quelle discipline!

Il m'a fallu quelques semaines de travail dans un laboratoire d'immunologie pour rayer la carrière scientifique de ma liste. Le droit, j'y ai pensé très sérieusement: la philosophie du droit, le droit constitutionnel, j'adorais ça - j'adore toujours ça, d'ailleurs, mais en dilettante -, mais il est survenu un petit quelque chose, le 2 décembre 1989, qui a changé le cours de ma vie... Le journalisme aussi, j'y ai pensé, quand j'enseignais à Sherbrooke. Mais là encore, d'autres portes se sont ouvertes. Et puis, mine de rien, c'est long, un doctorat... Il faut bien vivre pendant ce temps!

Alors me voici, 15 ans plus tard, avec un boulot qui me passionne, dans une discipline en pleine croissance ici, et avec le goût de contribuer à l'avancement de cette discipline. C'est donc en management que je le ferai, mon doctorat...

Mais où? Ça, c'est une question à laquelle il faudra que je réponde bientôt... J'y reviendrai.

12 janvier 2005

Je m'incline bien bas devant les gens qui ont la discipline nécessaire pour aller au gym tous les soirs après le boulot... Juste aller m'asseoir dans une salle de cours pendant trois heures, deux ou trois fois par semaine, ça me bouffe toute mon énergie - et Dieu sait que j'aime étudier! -, alors vous pouvez vous imaginer à quel point je ne m'imagine pas transpirer sur un tapis roulant!

C'était mon dernier cours de Contexte commercial international ce soir. Absolument épuisant, mais absolument passionnant aussi! De quoi me donner des envies d'aller donner quelques années de ma vie à la Banque mondiale pour lutter contre la pauvreté et pour le développement économique dans le Tiers-Monde...

De quoi me donner aussi des envies - plus réalistes... - de me plonger dans la lecture du célèbre bouquin Globalization and Its Discontents, du non moins célèbre économiste - lauréat du prix Nobel - Joseph Stiglitz. Et juste dessous, sur la même pile: Development As Freedom, d'Amartya Sen, également lauréat du Nobel d'économie.

Mais comment ça se fait que je n'ai jamais lu ces ouvrages-là?

*soupir*

Vous ai-je déjà dit que les journées sont trop courtes? Cette idée, aussi, d'avoir besoin de sommeil!

Speaking of which...

Zzzz...

06 janvier 2005

Je ne pense pas vous avoir déjà parlé d'un acteur que j'aime infiniment: Paul Giamatti. Ce n'est pas un household name, mais ça va bien finir par arriver, s'il y a un peu de justice à La-La-Land... Je vous parle de lui, parce que j'ai vu la semaine dernière ce qui est fort probablement mon film préféré de 2004: "Sideways", d'Alexander Payne.

Et pourtant, mes attentes étaient élevées! Je sais que Payne est très talentueux, et j'avais aimé - à des degrés divers - ses autres longs métrages: "About Schmidt", "Election" et "Citizen Ruth". Toujours des films mettant en scène des héros imparfaits, très imparfaits même, mais qu'on apprécie justement parce qu'ils sont indiscutablement humains.

Ce n'était donc qu'une question de temps avant qu'il ne travaille avec Giamatti, qui est à mon sens le spécialiste de l'humanité imparfaite! Harvey Pekar, dans "American Splendor", c'était lui, et Dieu qu'on y croyait! Ces épaules voûtées, ces yeux un peu exorbités, pochés comme ça se peut pas... Ce n'est pas à Paul Giamatti qu'on confierait un rôle de titan de la finance!

(Pour la petite histoire, Giamatti provient d'une famille d'intellectuels: il a un bac en littérature et une maîtrise en théâtre de l'université Yale. Il faut dire que son papa, A. Bartlett Giamatti, était professeur de littérature de la Renaissance à Yale, dont il est devenu le recteur par la suite... avant de devenir président de la Ligue nationale de baseball, puis commissaire du baseball majeur. Il est mort subitement après 5 mois en poste, et disons qu'on s'ennuie de lui, quand on pense à celui qu'on est obligés d'endurer aujourd'hui!)

Des enfants! Non, mais sérieusement, les jours de tempête ont un drôle d'effet sur les adultes. Je parle à mes copains sur MSN et je les sens... *électrisés* (pour reprendre, avec la pause, le mot du personnage d'Yves Jacques dans "Le déclin..."). Bref, ça ne travaille pas trop fort cet après-midi dans les immeubles du centre-ville de Montréal, comme vous pouvez le constater.

Je vous laisse avec ma phrase du jour, gracieusté de Dorothy Parker:

"Creativity is a disciplined eye and a wild mind."

03 janvier 2005

L'avantage d'avoir une grosse grippe tous les ans durant le temps des fêtes, c'est qu'on peut rattraper en un rien de temps tous les DVD qu'on n'a pas eu la chance de visionner pendant l'année.

Ma découverte, des mois après tout le monde, sans doute - ne riez pas de moi, s'il vous plaît! -, c'est indiscutablement The Office, la série de la BBC. Ce que je retiens de cette série, au-delà de la qualité de l'interprétation et des textes, c'est ce que j'appelle "la seconde de trop". The Office exploite à merveille le sentiment de malaise qui s'empare de tout le monde - le téléspectateur y compris - quand le patron profère une énormité. En cette ère du montage hyper clippé, ça fait du bien de voir un réalisateur étirer une scène juste une seconde de trop pour provoquer un rire un peu nerveux, un peu gêné... très jaune, quoi!

Bref, 7 h 30 de pur bonheur télévisuel - ce n'est pas si fréquent! Et bravo aux créateurs, qui - à l'instar des créateurs de La vie, la vie... - ont résisté à l'envie d'étirer la sauce en faisant revenir les personnages pour une autre saison!

(Note aux fans: si vous ne l'avez pas visité, le site de l'émission est riche de contenu très amusant sur les dessous de The Office, largement alimenté par Ricky Gervais et Stephen Merchant, les auteurs, réalisateurs et acteurs de la série.)

Vous utilisez Firefox? Peut-être vous êtes-vous résignés, comme moi, à endurer la lenteur de la bête pour pouvoir profiter de ses immenses qualités... Eh bien, c'est fini, la résignation! Je suis tombé sur une série d'ajustements qui accélèrent considérablement ce fureteur (merci à Metafilter), et ça marche vraiment!

Un autre retour dans la blogosphère, retour motivé par une très agréable soirée de la Saint-Sylvestre chez M. et E., en compagnie de blogueurs assidus...

Ça m'a redonné le goût de partager avec vous ce qui me passe sous les yeux, sous la dent et entre les oreilles: c'est peut-être plus tentant de le faire quand on a eu la chance de rencontrer en vrai d'éventuels lecteurs et lectrices!

À très bientôt, donc!