06 janvier 2005

Je ne pense pas vous avoir déjà parlé d'un acteur que j'aime infiniment: Paul Giamatti. Ce n'est pas un household name, mais ça va bien finir par arriver, s'il y a un peu de justice à La-La-Land... Je vous parle de lui, parce que j'ai vu la semaine dernière ce qui est fort probablement mon film préféré de 2004: "Sideways", d'Alexander Payne.

Et pourtant, mes attentes étaient élevées! Je sais que Payne est très talentueux, et j'avais aimé - à des degrés divers - ses autres longs métrages: "About Schmidt", "Election" et "Citizen Ruth". Toujours des films mettant en scène des héros imparfaits, très imparfaits même, mais qu'on apprécie justement parce qu'ils sont indiscutablement humains.

Ce n'était donc qu'une question de temps avant qu'il ne travaille avec Giamatti, qui est à mon sens le spécialiste de l'humanité imparfaite! Harvey Pekar, dans "American Splendor", c'était lui, et Dieu qu'on y croyait! Ces épaules voûtées, ces yeux un peu exorbités, pochés comme ça se peut pas... Ce n'est pas à Paul Giamatti qu'on confierait un rôle de titan de la finance!

(Pour la petite histoire, Giamatti provient d'une famille d'intellectuels: il a un bac en littérature et une maîtrise en théâtre de l'université Yale. Il faut dire que son papa, A. Bartlett Giamatti, était professeur de littérature de la Renaissance à Yale, dont il est devenu le recteur par la suite... avant de devenir président de la Ligue nationale de baseball, puis commissaire du baseball majeur. Il est mort subitement après 5 mois en poste, et disons qu'on s'ennuie de lui, quand on pense à celui qu'on est obligés d'endurer aujourd'hui!)