28 mai 2003

C'est ici que tout commence: sur une page blanche. Le temps d'ouvrir mes stores verticaux et d'observer ce qui se passe de l'autre côté de la fenêtre...

Voilà! J'ai la même vue sur le même parc depuis 28 ans et je ne m'en lasse pas. Les mêmes arbres - que j'ai vus grandir depuis leur tendre enfance. C'est déjà effarant de voir pousser les enfants de mes amis - "comment ça, elle est déjà en troisième année?" -, imaginez donc l'effet que ça me fait de dire à mes arbres: "Je vous ai connus, vous étiez hauts de même!".

Rien n'a vraiment changé dans ma rue. Les mêmes veuves portugaises portent leur deuil devant ma porte, en route vers l'église du coin. Leur pas a ralenti, mais pas tant que ça. Les maternités répétées avaient déjà alourdi leurs jambes: à trente-cinq ans, on devinait déjà leurs soixante ans.

Bon, voilà le téléphone... Le réseau des chômeurs s'active!